Votre loyer augmente chaque année bien au-delà de ce que vous pouvez vous permettre. C’est la réalité à laquelle font face de nombreux locataires au Canada. Mais ce qui est encore plus troublant, c’est la raison derrière ces hausses vertigineuses : l’intelligence artificielle.

Certains grands propriétaires utilisent un logiciel appelé YieldStar pour déterminer les loyers. Cette IA analyse les données du marché immobilier en temps réel et suggère des prix souvent bien supérieurs à ce que les propriétaires auraient fixé eux-mêmes. Le résultat ? Des augmentations de loyer qui peuvent atteindre 10% par an, voire plus !

Le plus dérangeant, c’est que cette pratique semble légale au Canada, alors qu’aux États-Unis, elle fait l’objet d’une enquête pour violation des lois antitrust. On parle même de « cartel du logement » facilité par la technologie.

Des algorithmes qui poussent les loyers à la hausse, sans tenir compte de la réalité des locataires. Où est passée l’empathie dans tout ça ? Comme l’a si bien dit un développeur du logiciel, les propriétaires en avaient apparemment « trop » avant l’arrivée de l’IA.

Face à cette situation, des locataires n’ont d’autre choix que de multiplier les emplois ou de se serrer la ceinture. Certains s’organisent même en grèves des loyers, un acte de résistance désespéré mais compréhensible.

Il serait temps que nos gouvernements se penchent sérieusement sur cette question. Faut-il réglementer l’utilisation de l’IA dans la fixation des loyers ? Étendre le contrôle des loyers à plus de logements ? Une chose est sûre : on ne peut pas laisser les algorithmes dicter le marché du logement au détriment des êtres humains.