Le nouveau générateur d’images de ChatGPT, devenu viral pour sa capacité à recréer de façon saisissante le style visuel des films du Studio Ghibli, est désormais accessible à tous les utilisateurs, y compris le tier gratuit. Cette mise à jour très attendue survient après un délai causé par une demande exceptionnelle à son lancement initial.

Sam Altman, PDG d’OpenAI, a annoncé sur la plateforme X que cette fonctionnalité est « maintenant disponible pour tous les utilisateurs gratuits ». Bien qu’aucun détail précis n’ait été fourni sur les limites d’utilisation, OpenAI indique que l’accès est restreint. Altman avait précédemment précisé que les utilisateurs du palier gratuit disposeraient de trois générations d’images par jour — ce qui semble confirmé par l’outil, qui invite ensuite à souscrire à un des tiers payants.

Cette fonctionnalité repose sur le modèle GPT-4o d’OpenAI, et a été lancée officiellement le 25 mars. Elle était au départ destinée à être déployée à travers tous les niveaux d’abonnement : Plus, Pro, Team et Gratuit. Toutefois, le déploiement pour les utilisateurs gratuits a été suspendu dès le lendemain de son lancement, Altman allant jusqu’à blaguer que « nos GPU sont en train de fondre » face à la demande massive de requêtes. ChatGPT aurait accueilli un million de nouveaux utilisateurs… en une seule heure.

Cette annonce arrive en même temps qu’un événement important pour l’entreprise : OpenAI vient de conclure un accord de financement d’un montant record de 40 milliards de dollars américains, la plus importante jamais réalisée pour une entreprise technologique. La valeur en bourse d’OpenAI s’élève maintenant à 300 milliards de dollars, confirmant son statut de leader dans le domaine de l’intelligence artificielle.

Une réflexion personnelle sur les usages de l’IA

Même si la technologie est impressionnante, je ne peux m’empêcher de ressentir un malaise en voyant des intelligences artificielles générer des images dans le style du Studio Ghibli ou d’autres œuvres marquantes du cinéma d’animation. À mes yeux, ce n’est pas un hommage ou un jeu, c’est une forme de détournement de l’identité artistique et émotionnelle bâtie par des artistes humains au fil de décennies. C’est un raccourci, un vol, qui risque d’appauvrir notre culture artistique plutôt que de l’enrichir.

Le cinéma, l’animation, sont des métiers d’art, de passion, d’expression humaine. Laisser un AI reproduire mécaniquement ces styles sans le vécu, sans l’intention ni la sensibilité de leurs créateurs, c’est presque une insulte. Ce n’est pas que l’outil est mauvais, mais son usage pose de sérieuses questions éthiques.

Je crois profondément que l’intelligence artificielle devrait servir les humains et non les remplacer dans leurs formes d’expression les plus profondes. Il existe tant de domaines où l’AI pourrait faire une réelle différence positive : par exemple, améliorer les technologies d’assistance pour les personnes malentendantes grâce à la synthèse vocale (TTS), ou encore briser les barrières linguistiques avec des traductions en temps réel fluides et naturelles. Ce sont des usages qui élargissent les capacités humaines, qui rapprochent les gens, qui améliorent la qualité de vie.

L’innovation a un sens lorsqu’elle est guidée par l’humain pour l’humain et non par la recherche du spectaculaire ou de la recherche du virale.